Notes sur un putsch. Wikipédia parles d'ébauches. Ceci est peut-être une ébauche. Texte de Rahmane Idrissa

« On ne doit sans doute pas écrire des réflexions sur des évènements en cours. Mon excuse est que ces notes portent surtout sur des éléments de contexte. Il s’agit vraiment de notes, matières, peut-être, à un futur essai en bonne et due forme.

Au Niger, un coup d’État n’est pas une surprise, mais une probabilité statistique. Le président Mahamadou Issoufou dit en avoir déjoué plusieurs au cours de ses deux mandats. Il a fait arrêter quelques hauts gradés, qui sont restés longtemps en prison sans procès. La veille même de son investiture, le président Bazoum avait échappé à une tentative de putsch ; et encore récemment, une autre tentative aurait été déjouée alors qu’il était en déplacement en Turquie. Avec une telle fréquence, et la conviction qu’ont apparemment les militaires de constituer non pas un simple organe de l’État, mais un acteur politique en bonne et due forme, les chances ou les risques d’un coup d’État réussi étaient grands. Bazoum aurait pu survivre à celui-ci : mais il y en aurait eu un autre. Le Niger a donc, c’est le moins qu’on puisse dire, un problème avec son armée. Elle est une armée structurellement putschiste. »

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Ce contenu a été mis à jour le 28 juillet 2023 à 14h36.